Véronique Pierron: Toujours vers l'avant ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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22 juillet 2019

Véronique Pierron: Toujours vers l'avant

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis que Véronique Pierron a accompagné l’équipe française aux Jeux Olympiques de Turin comme substitut en 2006. Une carrière parsemée d’embûches qui aurait pu se terminer après la saison 2017-2018, mais qui par chance s’est poursuivie. 

Par Carl Savard
Photos par Carl Savard, Oscar van den Bosch et Danny Kim

Il y a un bon moment déjà que Véronique Pierron et moi nous sommes assis pour discuter et revisiter son parcours, mais finalement cet article tombe à point. Au printemps 2018 lors de notre rencontre, Pierron était un peu hésitante à parler du futur. Après mûre réflexion et les astres s’étant placés de façon positive pour elle, Pierron a décidé de poursuivre. Une décision qui lui aura permis de remporter sa première médaille individuelle sur le Circuit de la Coupe du monde lors de la première manche de la saison tenue à Calgary l’automne dernier. Cette médaille est la plus grande récompense internationale individuelle de sa carrière et elle est arrivée 22 ans après avoir troqué les roulettes pour des lames. 



Les débuts
C’est par le roller, comme plusieurs athlètes français, que la jeune Véronique découvre le patinage. «Toute jeune je faisais du roller et puis un jour mon père m’a amené à la patinoire pour changer un peu de surface. Il y avait une compétition de courte piste et l’organisateur m’a convié à un essai et j’ai tout de suite accroché. Je me suis tout de suite bien débrouillé alors j’ai poursuivi. J’ai grandi avec deux frères actifs et un père professeur d’éducation physique dans un lycée alors j’ai baigné dans le sport.»  C’est à l’âge de 15 ans que Véronique Pierron réalise que son sport occupe une place importante dans sa vie. Elle joint un programme sport-étude et doit déménager à 150km de la maison pour pouvoir s’entraîner. «À 16 ans j’ai été remplaçante aux Jeux olympiques de Turin et puis voilà, j’étais pas vraiment prête, mais ça m’a servi d’expérience. Puis j’ai participé à mes premiers mondiaux juniors, j’y ai participé à quatre reprises et après tout s’est enchaîné.» 

Les hauts et les bas
À travers les années, l’athlète affiliée au Reims Patinage de Vitesse a obtenue de bons résultats dont des top-10 au cumulatif aux Championnats d’Europe en 2010, 2012, 2015 et 2016. Bien qu’elle ait bataillé toute sa carrière pour atteindre les plus hauts sommets, des embûches ont ralenti son ascension. «En 2010 j’ai eu une double fracture au niveau des vertèbres cervicales lors d’une compétition à Québec. Les conséquences auraient pu être dramatiques, mais finalement je me suis remise plutôt rapidement. Ça m’a quand même pris une saison. Puis deux ans après, je me suis blessée au genou, j’ai eu une rupture du ligament croisé et ça été vraiment très difficile et très long. Il y avait de l’incompréhension, je me disais que ce n’était pas normal deux blessures comme ça qui s’enchaînent. J’avais vraiment envie de repatiner mais je sentais que ça n’évoluait pas très vite. Du coup, je n’ai jamais eu de déclic où je me suis dit 'c’est assez j’arrête', mais ce fut très long comme réhabilitation.»

La relève
Chef de fil de l'équipe féminine française depuis plusieurs années maintenant, Pierron apprécie ce rôle. «J’aime aider les plus jeunes et essayer de les guider au mieux. Au départ de Stéphanie Bouvier qui a arrêté en 2010, je me suis retrouvée toute seule pendant quatre années et récemment avec l’arrivée de plus jeunes on avait réussi a reformer une équipe de relais et ça c’était génial. J’aimerais bien qu’il y ait plus de relève. Les dirigeants de l’équipe aimeraient bien aller convaincre des jeunes qui pratiquent le roller de tenter leur chance sur la glace. Je ne sais pas si je vais continuer jusqu'au prochain Jeux, mais j’aimerais bien continuer d’aider à développer le relais. C’est quelque chose qui me tient à cœur.»

Les dernières nouvelles
Alors que la saison 2018-2019 lui aura permis de remporter sa première médaille individuelle en Coupe du monde, Pierron a pris la décision en fin de saison de se faire opérer à nouveau pour son genou blessé en 2012.  «Mon genou me faisait de nouveau souffrir. Cette fois le chirurgien a enlevé une partie du ménisque abîmé. J’ai pris cette décision car j'avais très mal depuis deux ans. Par moment il m'était impossible de marcher. Aujourd'hui,  je suis redevenue une personne "normale" et maintenant je vais travailler pour redevenir une athlète élite. J'ai pris pas mal de retard, mais ce n’est pas grave. Je dois écouter mon corps. Il ne me reste plus beaucoup de temps à patiner alors je vais en profiter. La bonne saison que je viens de compléter m'invite à poursuivre encore un peu. Je prends saison après saison et on verra où cela me mène.»

La Française qui fête son trentième anniversaire de naissance aujourd’hui (22 juillet) n’a pas dit son dernier mot. Nous devrions la revoir sur la glace cette saison.  

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