Jamie Macdonald: une force tranquille venue de l’Ouest ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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3 février 2018

Jamie Macdonald: une force tranquille venue de l’Ouest


Depuis l’ajout du patinage de vitesse courte piste comme sport de démonstration lors des Jeux olympiques de Calgary en 1988, ce sport a toujours semblé avoir une base plus solide dans l’est du pays. Même si d’excellentes patineuses de l’Ouest comme Jessica Gregg et Jessica Hewitt ont atteint l’équipe nationale, la présence du Centre national courte piste à l’aréna Maurice-Richard et les succès passés de grands noms comme Nathalie Lambert et Marc Gagnon semblent avoir aidé le sport à se développer plus rapidement au Québec et en Ontario. Alors que Gregg et Hewitt sont maintenant à la retraite, l’Ouest canadien à maintenant sa nouvelle étoile: Jamie Macdonald.

Par Carl Savard
Photos par Schaats Foto's, Carl Savard, Julie Macdonald et Cathy Turnbull-Spence

Si on devait décrire en un mot les performances de Jamie Macdonald lors des Sélections de l’équipe courte piste 2018 qui se sont tenues en août 2017 à l’aréna Maurice-Richard de Montréal, ce mot serait sans aucun doute “constance”. Un peu comme celles de sa partenaire d’entraînement Kasandra Bradette, les performances de Macdonald ont été dignes d’un métronome. Les deux patineuses ont d’ailleurs terminé avec le même nombre de points au classement final. Un bris d’égalité a toutefois permis à Jamie Macdonald de terminer devant Bradette. À 23 ans, Macdonald fait partie de la nouvelle vague de patineurs canadiens en courte piste et j’avais envie d’en apprendre plus sur cette force tranquille venue de l’Ouest qui vient de quitter le pays pour participer à ses premiers Jeux olympiques. “J’ai grandi dans une famille très active. J’ai pratiqué plusieurs sports durant mon enfance. J’ai joué au volleyball à l’école secondaire et au soccer durant l’été. J’ai aussi fait de l’équitation, j’avais même un poney. Il y avait des sentiers juste derrière chez moi et nous y faisions de la randonnée et du vélo de montagne. J’ai débuté le patinage de vitesse courte piste à l’âge de six ans. Ma famille et moi venions juste de nous installer à Fort St.James, B.C. et nous étions à la recherche de sports à pratiquer dans la région. Un voisin nous a conseillé le patinage de vitesse alors j’ai tenté l’expérience et j’ai eu le coup de foudre. Vers l’âge de quatorze ou quinze ans, j’ai diminué la pratique des autres sports pour me concentrer plus sur le courte piste et à seize ans je suis parti à Calgary pour m’entraîner à temps plein.”

Alors qu'elle est à Calgary, Macdonald a la chance de s’entraîner avec Jessica Gregg. Le ton de sa voix lorsqu'elle parle de cette opportunité exprime clairement l’importance que revêt cette rencontre pour sa carrière. “Jess est incroyable. Elle est la personne la plus gentille que j’ai rencontrée et elle est un modèle pour moi. Elle a traversé plusieurs épreuves durant sa carrière, mais elle est toujours demeurée forte et positive. Elle était tellement passionnée par son sport. C’était très inspirant pour moi. J’étais jeune lorsque je suis arrivé à Calgary et par son attitude, elle m’a appris que si on a du plaisir à faire ce que l’on fait, même au plus haut niveau du sport, il sera toujours plus facile de rester concentré et de travailler sur les moindres détails nécessaires pour réussir sans que tout ça donne l’impression d’être un travail.” Éventuellement, les petits détails deviennent le nerf de la guerre en courte piste et l’athlète de la Colombie-Britannique avoue être un peu perfectionniste tout en faisant des efforts pour ne pas sombrer dans de fastidieuses analyses. Elle a pris conscience tôt dans sa carrière qu'elle est plus efficace sur la glace lorsqu'elle est calme et dans le moment présent que lorsqu'elle est surexcitée et tente des dépassements casse-cou par excès d’agressivité. Ce calme sur la glace fait d’elle une adversaire furtive, prête à terrasser par surprise tout adversaire osant la prendre à la légère.



Furtive, discrète, définitivement des mots définissant bien la jeune femme de 23 ans. “Je suis une fille discrète et je suis timide. Je n’ai pas une personnalité flamboyante comme certains de mes coéquipiers ou coéquipières. Je préfère laisser mes résultats parler d’eux mêmes. Je veux me présenter et gagner, montrer au monde ce dont je suis capable et je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'être extravertie pour y arriver.” Si elle a fait profil bas pendant les Sélections de l’équipe courte piste 2018, elle sait que l’opportunité de participer aux Jeux olympiques est un événement qui parfois, ne se présente qu'une seule fois dans la carrière d’un athlète d'exception. “J’aime patiner de manière propre et précise et préparer chacune de mes actions, mais je suis extrêmement compétitive. Pendant les Sélections, j’ai définitivement été conservatrice, m’assurant seulement d’obtenir mon laissez-passer pour joindre l’équipe, mais pour les Olympiques j’irai sans retenue. Quand j’avais onze ou douze ans, j’ai fait un devoir pour l’école où j’avais écrit que je me voyais participer aux Jeux olympiques. J’ai rêvé à ce moment pratiquement toute ma vie. Ce qui se passe en ce moment est incroyable.”


Je suis Jamie Louise Macdonald
Je rêve de participer aux Olympiques
Je me sens fière quand j’accomplis des choses
Je me projette dans le future
Je souhaite avoir du succès
-Jamie, 11 ans



Tel qu'annoncé le 24 janvier dernier, vous pourrez voir Jamie Macdonald en action lors des Jeux olympiques de Pyeongchang le 10 février prochain sur 500m alors qu’elle tentera de se qualifier pour les quarts de finale. Elle fera également partie de l’équipe canadienne de relais. Considérant les performances du Canada cette saison en Coupe du monde, l’équipe canadienne devrait faire partie de la grande finale du relais par équipe qui aura lieu le 20 février.

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