Avalon Aardoom: «Je n'abandonne jamais» ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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29 juillet 2019

Avalon Aardoom: «Je n'abandonne jamais»

«Je n’abandonne jamais», des mots forts prononcés par l’athlète Néerlandaise de 21 ans reconnue pour son ardeur au travail. Une maxime qu’elle met en application autant sur la glace que dans sa vie de tous les jours. 

Par Carl Savard
Photos par Carl Savard, Oscar van den Bosh, Gijs Megens, Bert van Lobenstein

Il semblait tout à fait naturel qu’Avalon Aaardoom et moi nous donnions rendez-vous au Café Olympico pour cette entrevue alors que la jeune Néerlandaise était en visite à Montréal le printemps dernier. Comme la plupart des athlètes pratiquant un sport dont la gloire passe trop souvent par les Olympiques, Aardoom rêve de participer aux Jeux. Elle avoue par contre être plus encline à vivre dans le moment présent. «C’est sûr que je pense aux Jeux olympiques, c’est comme l’objectif ultime, mais je travaille plus sur le 'maintenant'. Maintenant je veux améliorer ma technique. Maintenant je veux faire cette finale. Maintenant je veux atteindre ce niveau. Ce sont ces petits objectifs qui me font avancer.”

Le patinage de vitesse courte piste est une affaire de famille pour l’athlète de 21 ans. Sa tante Priscilla Ernst a participé aux Jeux olympiques à trois reprises. Elle a fait partie du premier groupe d’athlètes ayant eu l’opportunité de présenter le courte piste au monde entier alors que le sport faisait son entrée officielle aux Jeux d'Albertville en 1992. Sa mère a également pratiqué le courte piste et a été impliquée en tant qu’entraîneuse avec un club par la suite. La jeune Avalon, alors âgée de 4 ans, se souvient d’avoir suivi sa mère à l’aréna. «Déjà toute petite je disais à ma mère ‘Je veux faire ça! Je veux devenir la meilleure!’ À l’époque j’étais trop jeune pour débuter le courte piste. Quand j’avais 7 ans j’ai essayé la danse et je n’ai pas du tout aimé. C’est finalement à l’âge de 8 ans que j’ai pu débuter le patinage et comme je l'imaginais depuis que j'étais toute petite, ce fut le coup de foudre. J’étais toujours parmi les plus petites patineuses et je n’étais pas nécessairement la meilleure, mais dans ma tête je me disais sans cesse que je gravirais les échelons parce que c’est ce que je souhaitais vraiment et lorsque j’ai un objectif en tête, je fais tout pour l’atteindre.”

Ayant commencé à l’âge de 8 ans, l’histoire d’amour entre Aardoom et le courte piste a débuté au même moment où la courbe de progression du programme Néerlandais entamait son ascension. Courbe qui s’est par la suite emballée positivement avec l’arrivée de Jeroen Otter comme entraîneur chef en 2010. «Jeroen est exigeant, mais il est extrêmement intelligent et sait faire preuve d’ouverture. Il travaille à faire de nous des athlètes parfaits. Si tu es paresseux et ne veux pas faire les efforts nécessaires, ne te présente pas à Jeroen. Il aime les athlètes qui donnent vraiment le maximum de ce qu’ils sont capable de donner, mais il va te le dire si tu le fais de façon irréfléchie. Je suis le genre d’athlète à pousser à fond et ce même si j’ai une blessure. J’ai eu une commotion cérébrale en début d’année et après un entraînement difficile, j’ai réalisé que j’étais revenu à l’entraînement trop rapidement. Jeroen n’était pas content. Il m’a parlé de l’importance d’écouter son corps. Je l’avoue, je suis intense. Parfois j’ai besoin que quelqu'un pèse sur les freins à ma place.»



Joindre l’équipe nationale néerlandaise veut dire entre autres avoir l’opportunité de patiner au côté de l’actuelle championne du monde au cumulatif Suzanne Schulting, chef de file d’une forte équipe féminine comptant également dans ses rangs Yara van Kerkhof, Lara van Ruijven et Rianne de Vries. «J’étais vraiment nerveuse lors de mes premiers entraînements avec l’équipe parce que ce sont des modèles pour les patineuses comme moi. Il m’arrive encore d’avoir des papillons dans l’estomac, mais c’est vraiment motivant de patiner avec elles et d’apprendre d’elles. C’est grisant de les suivre sur la glace et de faire sa part pour aider l’équipe à l’entraînement.»


Comme sa coéquipière Yara van Kerkhof, Avalon Aardoom est ambassadrice pour la fondation néerlandaise Stichting Hartekind qui amasse des fonds pour la recherche sur les malformations cardiaques congénitales. Aardoom qui a été opérée il y a cinq ans, est présentement suivie par son cardiologue par mesure de précaution pour une autre situation. Elle garde tout de même le moral et à bien hâte de pouvoir reprendre l’entraînement à 100%. «Je vais peut être avoir l’air un peu spirituelle, mais ce que j’aime le plus de mon sport c’est que lorsque je le pratique je me sens libre. Quand je suis sur la glace, que j’ai du plaisir à patiner, c’est tout ce qui compte pour moi à ce moment. Je me sens à la maison. C’est ce que j’ai toujours voulu faire et je chérie chaque jour que j’ai la chance de pratique mon sport.»

On dit souvent que le sport est une école de vie. Dans le cas d’Avalon Aardoom, il serait difficile de ne pas être positif quant à l’avenir. Aardoom est une battante et il est difficile de vaincre quelqu’un qui n’abandonne jamais. 

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