Le berceau et la banane en patinage de vitesse ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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17 janvier 2018

Le berceau et la banane en patinage de vitesse


Certains aspects du patinage de vitesse demeurent un mystère pour plusieurs patineurs ou parents de patineurs. Le berceau et la courbe, communément appelée la banane, en font partie. J’essayerai donc dans les prochaines lignes de démystifier ces aspects en expliquant les principes de base de la préparation des lames, sans toutefois entrer dans les détails.

Texte: Marc-Antoine Caron de  Marchands de vitesse
En collaboration avec Passion/Patin/Vitesse
Photos: Schaats Foto's, Passion/Patin/Vitesse et Marchands de vitesse

Le berceau
D’abord, le berceau est le rayon ou la combinaison de rayons que la lame suivra. Selon le niveau du patineur et ce qu'il recherche, cette composante lui permettra entre autres de mieux tourner, de mieux glisser ou bien de mieux pousser. Plus le niveau du patineur sera avancé, plus le berceau aura un impact important. 

En courte piste, depuis quelques années, les berceaux dits progressifs en opposition aux berceaux constants sont devenus la norme. Il existe un nombre infini de combinaisons de berceaux progressifs. Ce type de berceau aura un rayon qui variera tout au long de lame. En déplaçant son poids sur la lame, le patineur pourra donc utiliser des rayons différents selon ce qu’il veut faire ou selon son positionnement sur le tracé. 


En règle générale, l’avant de lame sera l’endroit le plus rond, le centre de la lame le plus plat et l’arrière de la lame un peu plus rond que le centre. Plus c’est rond, donc plus le rayon est petit, plus la lame tournera, plus c’est plat, donc plus le rayon est grand, moins la lame tournera mais plus elle glissera et plus elle sera stable dans la glace. Un berceau plus plat requiert plus de force pour pousser étant donné qu’il y a une plus grande surface de contact entre la lame et la glace. Les patineurs avancés auront généralement un berceau plus plat pour pouvoir pousser plus fort et être plus stable dans les virages.

Il y a deux manières de faire un berceau. Certaines personnes le feront à la main, avec un affuteur et une pierre alors que la grande majorité le feront à l’aide d’une machine qui suivra et reproduira un profil déterminé. Sachez que les berceaux doivent être vérifiés et mis à jour régulièrement. Le simple fait d’aiguiser ses lames modifie un berceau.

La courbe / banane
Ensuite, la courbe de lame est la courbe que l’on donne au tube. Encore une fois, c’est une composante qui variera d’un patineur à l’autre selon son niveau. Elle permet de mieux tourner et également de garder la lame en contact avec la glace dans les virages. La courbe doit concorder avec le berceau pour que la lame garde contact sur la glace le plus possible. Plus le berceau est plat, moins il doit y avoir de courbe. De plus un patineur débutant bénéficiera d’une courbe plus prononcée dans les virages étant donné sa plus faible inclinaison.

La courbe de la lame est faite à l’aide d’une plieuse. Nous travaillons sur le tube et non directement sur la lame étant donné sa plus grande fragilité. Il est plus difficile de faire la courbe de la lame que le berceau de la lame. Plusieurs années de pratique sont nécessaires avant de bien maîtriser l’art de faire une courbe.

Le berceau et la courbe sont très importants et sont malheureusement souvent négligés par les patineurs. Il est très important de faire vérifier ses lames le plus souvent possible pour s’assurer d’avoir la combinaison optimale. 

C'est grâce à l’expertise de François Drolet, préparateur des lames de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste pendant plusieurs années, que nous sommes spécialisés dans la préparation des lames. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions. 

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