Gilmore Junio: Être confortable dans l’inconfortable ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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27 mai 2018

Gilmore Junio: Être confortable dans l’inconfortable


Par: Maria Dalton
Photos par: Schaat Foto’s et collection personnelle Gilmore Junio

Gilmore Junio a toujours adoré être sur la glace. À l’âge de sept ans, il a commencé à jouer au hockey et à  rêver d’être une superstar dans le LNH. C’est à l'âge de 13 ans qu'il a commencé le patinage de vitesse, après que son père ait vu une publicité à la télévision pour un camp d'identification à l'Anneau olympique de Calgary. L’un des entraîneurs l'avait approché après le camp et le garçon s'est joint au club l’automne suivant. Au départ, il a patiné autant en courte piste qu'en longue piste, mais il a choisi de se concentrer sur le courte piste jusqu'à l'âge de 18 ans avant de passer à la longue piste. Au cours des années, Junio a participé aux Jeux olympiques à deux reprises, a battu le record du monde au sprint par équipe et a remporté des médailles de coupe du monde. C’est au cours de la saison 2012-2013 qu'il a remporté sa première médaille (argent) en coupe du monde à Nagano. Il est reconnu par la plupart des Canadiens pour l’incroyable esprit sportif dont il a fait preuve lorsqu'il a cédé sa place à son coéquipier Denny Morrison au 1000m aux Jeux olympiques de Sotchi. Morrisson avait d’ailleurs réussi à gagner une médaille d'argent.


Après avoir connu beaucoup de succès au cours de la saison 2015-2016, Gilmore se sentait bien pour la saison suivante – « Je me sentais comme si j’étais au sommet du monde avant le début de la saison 2016-217. J’avais l’impression que le moment était venu, que je pourrais avoir une saison au delà de mes attentes, puis tout s’est mis à dérailler. » Après une saison de coupe du monde écourtée, Gilmore Junio est retourné à Calgary et comme tout ce qui était arrivé avait eu un impact sur lui, il a senti qu'un changement était nécessaire. Junio a approché Jeremy Wotherspoon alors qu'il était à Calgary pour les Championnats du Monde de Sprint en partageant qu'il aimerait déménager en Norvège pour s'entraîner avec lui. Pour celui qui s'entraînait à Calgary depuis qu'il avait commencé à patiner à l'âge de 13 ans, il était temps d'essayer autre chose. – «Comme je voulais progresser en tant qu'athlète et en tant que personne, j’ai décidé d’apporter des changements dans mon approche et d’aller voir ce qui se passait hors de ma vie à Calgary. »

Après avoir déménagé en Norvège, quelles sont les choses les plus importantes que vous avez appris?

«L’objectif principal de Jeremy Wotherspoom dans les programmes à lesquels il a participé a toujours été la qualité de l’entraînement. Il ne se soucie pas de savoir si votre fréquence cardiaque est la plus élevé ou à quel point vous transpirez, mais si vous travaillez bien. J'ai appris qu'il n’est pas nécessaire de travailler à 100% tout le temps. Il faut surtout s'assurer de faire les choses correctement et se concentrer sur la qualité. Je pense que j'étais trop à l'aise à Calgary et que j'avais créé une routine. Je voulais donc créer un environnement où j’étais plus inconfortable.  Avant de déménager en Norvège, je voulais toujours donner 100% et tout ce que je faisais devait être difficile. Jeremy m’a aidé à voir les choses différemment.»

Pensez-vous qu'il est important que les gens se mettent dans des situations inconfortables?

«Aucun athlète n'aurait de succès s'il n'était pas très rigide sur ce qu'il veut accomplir et comment il veut l'accomplir, mais il est important d’être capable de s’ouvrir à de nouvelles façons de penser concernant son sport, d’être ouvert à de nouvelles techniques. S'ouvrir à de nouvelles perspectives est la meilleure façon de grandir et de surpasser ses objectifs initiaux. »

Comment espérez-vous progresser dans les années à venir? Avez-vous des objectifs spécifiques?

«Je ne rajeunis pas. Je pense donc que je dois changer la façon dont je m’occupe de mon corps, me concentrer sur la récupération et la nutrition entre autre dans le futur. L’entraînement, je sais que je peux le faire, je dois donc focaliser sur les petits ajustements. C'est l'approche que je prends maintenant.  Je suis au point où je peux prendre ma carrière une saison à la fois. Les quatre grandes années de cycle olympique sont terminées et j'essaie juste de trouver les petites choses qui me rendront plus rapide et de voir si je peux rester compétitif avec les jeunes patineurs.»

En plus de patiner, Gilmore espère terminer la dernière année de son diplôme de kinésiologie à l'Université de Calgary et s'intéresse aux relations avec les médias et au marketing. Il essaie de préparer son après-carrière – « J'ai consacré beaucoup d'années au patinage de vitesse et ça m’a apporté beaucoup,  mais vous savez le côté 'Gilmore Junio' a besoin d'un peu d'amour. »

Bien que personne ne puisse prédire ce qui arrivera dans l'avenir pour Gilmore Junio, vous pouvez être sûr qu'il continuera à essayer de se sentir confortable dans l'inconfortable.

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