Vincent De Haître a de grands rêves sur deux roues ~ Passion/Patin/Vitesse - Passion/Speed/Skating

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20 mai 2018

Vincent De Haître a de grands rêves sur deux roues


De l'Anneau Olympique à Calgary au Centre national de cyclisme Mattamy à Milton, Vincent De Haître est un athlète doublement doué qui désir bâtir sur ses récents succès en cyclisme sur piste en s’y lançant à fond cet été.
Par: Maria Dalton
Photos par: Schaats Foto’s, Lauriane Genest (@laurianegenest44) et le compte Instagram de Vincent de Haître
Vincent De Haître, deux fois olympien, a commencé à patiner sur courte piste à l'âge de six ans avant de migrer vers Calgary et le longue piste après avoir terminé ses études secondaires. Durant la saison 2013-2014, il a participé à sa première coupe du monde et s'est qualifié, à sa grande surprise, pour les Jeux olympiques de 2014 à Sotchi. L'un de ses plus grands accomplissements est survenu lorsqu'il a battu le record Canadien sur 1000m aux Championnats du Monde Sprint en 2017 à Calgary, éclipsant la marque précédente détenue par Jeremy Wotherspoon.
Vincent De Haître n'est pas seulement une grande force sur patins, il excelle également sur deux roues. Détenteur du record Canadien sur 1000m contre la montre, De Haître a participé aux Jeux du Commonwealth de 2014 à Glasgow au sein de l'équipe canadienne de cyclisme sur piste. Voulant participer à autant de Jeux Olympiques que possible, il cherche à concrétiser son rêve de participer aux Jeux de 2020 à Tokyo en se concentrant sur le cyclisme cet été.
Remplacer ses lames par deux grandes roues
«Ce sera un essai un peu plus sérieux en cyclisme cette fois», dit-il de son objectif de participer aux Jeux Olympiques à Tokyo. Maintenant que l'intersaison est en cours, Vincent De Haître est installé à Milton, en Ontario, où il passera l'été sur la piste et loin de l'ovale de glace «Je suis très sérieux dans ma démarche. Si ça ne se passe pas comme prévu ou si je n’ai pas ce qu'il faut physiquement, je le saurai avant la fin de l'été.» Lorsqu'il a représenté le Canada Jeux du Commonwealth en 2014, il n'avait fait qu'un mois et demi d'entraînement spécifique à vélo. Il veut sérieusement tenter sa chance, mais ne veut pas prendre la place de quelqu'un d’autre si jamais il sent qu'il n’a pas ce qu'il faut. Bien qu'il soit difficile de dire comment son entraînement se déroulera cet été, son objectif est clair: «Je veux savoir si je suis compétitif et si j'apporte quelque chose à l'équipe et si c’est le cas, je veux rester avec eux, car je désir aller à autant de Jeux Olympiques que possible.»
En parlant des compromis potentiels qu'il pourrait faire en s'entraînant pour un sport plutôt qu'un autre, De Haître est très clair «J'espère que nous pourrons travailler sur quelque chose où je peux faire les deux ou au moins maintenir certains acquis. Physiologiquement je ne suis pas l’athlète le plus explosif, en même temps, je ne peux pas faire seulement de l’entraînement en endurance et espérer développer ma vitesse.»  Bien que l’Ontarien s'entraîne avec un groupe d'endurance en patinage de vitesse, il avoue que les programmes en cyclisme sont beaucoup plus divisés. «Je pense que ce serait plus facile de faire les poursuites par équipe en cyclisme pour revenir ensuite au patinage de vitesse. Même si le patinage de vitesse, semble être un sport de puissance, c'est en fait un sport de puissance soutenu. Si vous allez toujours a 100%, vous n’allez probablement pas avoir une bonne course. L’objectif est plus de voir à maintenir 80% de sa force maximale le plus longtemps possible. En cyclisme par contre, pendant les courses de sprint, on doit pousser à 100%.»



Apprendre du passé, construire pour l'avenir
En début de carrière, De Haître avait de la difficulté à apprécier au maximum la compétition. «Imaginez un cheval dans une écurie qu'on ne sort que pour la course et qui, le reste du temps, ne fait que s'entraîner. C’est comme ça que je me sentais.[…] je trouvais ça difficile psychologiquement ce qui a fini par créer une énergie négative, à me faire douter de qui j’étais ou de qui je croyais être.» Au fil des années, le jeune homme a appris à comprendre la valeur derrière le fait de parfois faire des choses abstraites permettant d'obtenir des résultats concrets. Il a eu beaucoup de succès au cours des dernières saisons et a appris à mieux se préparer mentalement: «Une course nécessite beaucoup d'énergie physique, mais l'énergie émotionnelle dont tu as besoin pour te préparer à tout donner pendant la course est quelque chose d'incroyablement épuisant aussi. Par contre, je sais que c’est un aspect que je gère mieux maintenant.»
«Mes participations aux Jeux Olympiques et aux Jeux du Commonwealth m'ont appris des choses que je n'aurais pu apprendre autrement.» De Haître espère pouvoir utiliser ces expériences pour progresser dans ses carrières connexes en cyclisme et en patinage de vitesse. En plus de son développement en cyclisme, l’Ontarien espère pouvoir améliorer sa constance sur la glace. “Je veux maintenir le niveau des meilleurs performances que j’ai eu jusqu'à présent tout en améliorant les moins bonnes.”

Nous sommes en droit de nous demander si un athlète de la trempe de Vincent De Haître à toujours su qu’il s’exécuterait un jour sur la scène mondiale. C’est par une anecdote qu’il a répondu à ma question: «Quand je revenais des entraînements avec mon père étant jeune, nous arrêtions souvent chercher le courrier au bureau de poste. Parfois il me donnait la clé pour que je m’en occupe. Un jour j’ai demandé comment on savait qu’on allait aux Jeux Olympiques et mon père m’a répondu ‘Tu dois recevoir une lettre par la poste.’ Après ça, j’étais toujours excité par l’idée que je recevrais peut être une telle lettre.»

«Finalement, je l’ai reçu cette année!» m’a t’il dit en éclatant de rire avant d'enchaîner avec «...mais non, on ne reçoit pas de lettre!»

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